Carnet de route

Dimanche 4 Aout, 8H, parking du Crozat à Bionnassay, la troupe de huit randonneurs est fin prête : Catherine, Sylène, Patrick, Nicolas, Jean-Claude, André, Benoit et moi-même pour ma première expérience en tant qu'encadrant. 

Même si certains tentent tant bien que mal de cacher une certaine appréhension à évoluer sous la responsabilité d'un encadrant totalement novice sur un itinéraire alpin et inconnu de chacun d'eux, la mise en route est joyeuse. Les quelques raidards qui mènent à Bellevue et au Mont Lachat sont avalés sans difficultés.  

C'est au col du Mont Lachat que débute le splendide chemin des Rognes,  formidablement réhabilité et entretenu depuis 2011. (voir cette vidéo https://www.youtube.com/watch?v=ccvzVD9G4HY)

Le chemin longe un instant la voie du TMB, puis oblique plein est par une grande traverse pour rejoindre, à la vertivale des Houches, une croupe rocheuse

sur laquelle il serpente soutenu par d'imposants murets de pierres magnifiquement aménagés. S'en suit le passage du Dérochoir, qui comme son nom l'indique est un grand dédale de blocs rocheux. Le chemin y est peu marqué mais les marquages sur les rochers sont efficaces. L'ambiance et superbe, son caractère montagnard est renforcé par le passage de quelques nappes de brouillard offrant de belles vues changeantes sur les Fiz, les Aiguilles Rouges, la vallée et les aiguilles de Chamonix. Arrivent enfin les dernières pentes, plus abruptes, franchissant quelques petites barres rocheuses, et dont les équipements bien adaptés rendent la progression aisée et sécurisée.

Après ces derniers efforts nous atteignons l'arête des Rognes un peu en amont de la baraque du même nom, au pied de Tête Rousse et de l'Aiguille du Gouter, face à  la spectaculaire face nord de l'aiguille de Bionnassay. Le spot est idéal pour un casse-croute mérité.

Rassasiés et reposés nous entamons la descente par l'itinéraire classique reliant Tête Rousse au Nid d'Aigle. Arrivés aux alentours celui-ci, le chantier du prolongement du TMB nous impose un léger crochet remontant pour rejoindre le refuge et poursuivre la descente. L'occasion est trop belle pour les plus sarcastiques de la troupe de railler l'inexpérience flagrante de l'encadrant novice qui aurait quand bien pu prévoir un peu tout ça quoi. En contrebas du refuge les vues sur le glacier de Bionnassay et ses rives sont spectaculaires. Spectaculairement belles … et spectaculairement désolantes pour les plus anciens d'entre nous qui peuvent mesurer la dramatique évolution de ces dernières années.

Après le passage aménagé des échelles, la descente sur poursuit paisiblement le long de l'Are et des alpages de Bionnassay.

Le parking est vite atteint … l'auberge de Bionnassay tout aussi vite tant la motivation est grande.

C'est donc autours d'un dernier verre et dans une ambiance joyeuse que concluons cette bien belle journée en montagne.