Carnet de route
Traversée du Bargy (2301m)
Le 03/11/2024 par Dupont-Roc Dominique
Ce n'est pas moins de onze randonneurs bien motivés qui se retrouvent ce dimanche au départ de la rando du jour près du téléski du Chalet Neuf sur les hauteurs du Reposoir : Christian, Françoise, Annick, Benoit, Nicolas, Jean-Claude, Pierre, Maëva, Olivier, Matthieu et moi-même. Nous arrivons sur les lieux en synchro avec le lever du soleil qui inonde déjà tout le versant Sud-Est du Bargy, thêatre des réjouisances du jour. Cela nous promet une grande et belle journée, nous ne serons pas déçus.
Une seule petite interrogation au départ : Devons nous charger d'un bout de corde pour assurer le coup dans les quelques passages réputés délicats de l'itinéraire, et de une ou deux bouteilles de rouge pour assurer le coup (à boire …) pour un casse-crôute délicat. Devant (Grâce à ...) la recommandation clairement exprimée d'Annick, la corde reste dans le coffre de la voiture, et c'est bien les deux bouteilles de rouge qui trouvent place dans les sacs à dos « Parce que bon on est quand même onze ... »
Donc, départ sous un soleil radieux en direction de la combe de Montarquis, bien connue des randonneurs à ski. Dans la partie supérieure de celle-ci, le chemin longe la falaise et pour atteindre la grotte de Montraquis. Son entrée est austère et glaciale, nous ne nous attardons pas. Quelques dizaines de mètres plus haut, se dresse la cheminée de Montarquis, premier passage réputé délicat de l'itinéraire. Les premiers pas sont techniques et relèvent de la petite escalade. Les prises sont franches et le rocher sec, ça passe crème. La corde ne nous manque pas et c'est tant mieux. A la sortie de la cheminée sont atteignons les crêtes de la chaine du Bargy à l'approche de la Tour. Nous surplombons alors l'abrut versant Nord-Ouest du massif, à la verticale des plateaux de Cenize, de Solaison, et du Mont Saxonnex. Plus loin, la basse vallée de l'Arve et le bassin Lémanique sont noyés sous une épaisse couche de brouillard. Nous franchissons la Tour, abordons une courte descente technique avec quelques pas en désescalade, pour atteindre la dernière rampe d'accès au Grand Bargy. Du sommet la vue à 360° est magnifique avec, le Chablais, les Fiz, le haut Giffre, les Aiguilles Rouges, le Massif du Mont-Blanc, la chaine des Aravis, les crêtes en direction de la Combe Sauvage et de la Pointe du Midi. L'air est doux, l'ambiance est belle, c'est le bon moment pour le casse-croute. Nous parcourons encore quelques centaines de mètres sur le plateau sommital pour dénicher le spot idéal, ni trop exposé au vent ni trop encaissé pour profiter du panorama. L'ambiance est joyeuse. Nous ne manquons pas de rouge, et c'est tant mieux. Qui plus est, le génépi offert par Annick pour pousser tout ça est apprécié de tous et nous donne de l'élan pour la attaquer la descente. Celle-ci démarre sur le chemin de crêtes qui, serpentant entre les lapiaz, n'est pas toujours facile à trouver car les marques et les cairns sont rares. Quelques passages un brin techniques mais jamais réellement difficiles pimentent encore l'itinéraire jusqu'au Col de l'Encrenaz. De là, une courte montée nous permet d'atteindre le Petit Bargy, très fréquenté grâce à son accès aisé. Ici le groupe se sépare un deux : La majorité, surmotivée par l'idée de parcourir l'intégrale de la traversée poursuit sur les crêtes en direction de la tête des Becus, alors qu'un petit groupe plus prudent préfère rebrousser chemin pour redescendre directement par le col de l'Encrenaz. Et plus bas, comme par un espèce d'enchantement improblable, les deux groupes se rejoignent en parfaite synchro à la croisée des deux chemins aux abords des chalets de la Cha. Nous bouclons donc l'itinéraire tous ensembles par une grande traverse paisible mais parcourue à vive allure jusqu'au Chalet Neuf et le téleski du même nom.
A l'arrivée, le soleil nous accompagne toujours, se couchant sur le col de la Colombière. Les mines sont réjouies par cette belle journée en montagne, magnifiée par des conditions si exceptionnelles pour un 3 Novembre.





